Un Belge sur trois particulièrement frustré en raison d’une épargne insuffisante
Presque la moitié des épargnants est préoccupée du montant - trop faible - de son épargne
Un Belge sur trois déclare (34 %) être frustré, car il ne peut pas mettre suffisamment d’argent de côté. Ce problème préoccupe davantage les Flamands (49 %) que les francophones (26 %). C’est ce que révèle un récent sondage réalisé par la banque d’épargne en ligne Santander Consumer Bank auprès de plus de 600 Belges. Résultat étonnant : presque la moitié des Belges (46 %) s’inquiètent du montant - plus exactement du très faible montant - des intérêts que leur rapporte leur épargne, même si une grande partie d’entre eux n’a pas la moindre idée du taux d’intérêt exact dont ils bénéficient sur leur compte d’épargne.
L’épargne est inscrite dans l’ADN des Belges. D’après le sondage représentatif réalisé par la banque Santander Consumer Bank, presque neuf Belges sur 10 (86 %) possèdent un ou plusieurs comptes d’épargne. Les derniers chiffres de la Banque Nationale révèlent que le montant total de l’épargne des Belges s’élève à plus de 289,46 milliards d’euros. Et nous restons fidèles à nos bonnes habitudes, même en cette période difficile. Presque six personnes interrogées sur 10 (56 %) déclarent même épargner de manière structurée, par exemple en effectuant un versement mensuel. Presque quatre Belges sur 10 (38 %) ont même un ordre permanent qui prévoit, par exemple, le versement automatique d’un montant fixe chaque semaine ou chaque mois.
Principalement en Flandre
Toutefois, tous les épargnants n’affichent pas la même satisfaction quant au montant qu’ils peuvent épargner. Plus d’un Belge sur trois (39 %) souhaiterait pouvoir épargner encore plus. Et 34 % affirment même être frustrés de ne pas y arriver. Dès lors, il n’est pas étonnant que le « manque de moyens financiers » soit la principale raison pour laquelle nous n’épargnons pas plus. Par ailleurs, le livret d’épargne ne rapporte plus que très peu en raison du faible taux d’intérêt ce qui en préoccupe certains (24 %) et est même démotivant. Remarque : ce sont surtout les Flamands qui veulent augmenter le montant de leur épargne (49 %). Les francophones s’en préoccupent moins (26 %) d’après l’enquête de Santander Consumer Bank.
En matière d’épargne, nos jeunes sont un peu plus positifs que le reste de la population belge. Deux personnes interrogées sur 10 de moins de 34 ans (17 % entre et 18 et 24 et 20 % entre 25 et 34 ans) peuvent épargner plus aujourd’hui que ce qu’ils auraient osé espérer. Au niveau de la population en général, ce chiffre atteint à peine 1 sur 10 (11 %).
Épargner pour une habitation
Autre aspect étonnant : un peu moins de la moitié des personnes interrogées (46 %) s’inquiète du montant - ou justement de l’absence de rendement - de leur compte d’épargne. Mais : quatre sur dix (39 %) n’ont pas la moindre idée du taux d’intérêt en vigueur sur ce compte. À peine deux Belges sur 10 (20 %) connaissent avec précision le montant de ce rendement.
Par conséquent, il n’est pas tout à fait étonnant que presque la moitié des sondés (47 %) n’ait encore jamais comparé les taux d’intérêt des différentes banques. En outre, 13 % d’entre eux ont effectué cet exercice il y a plus de cinq ans. Pour info : le taux d’intérêt le plus fréquemment cité parmi les personnes interrogées s’élève à 0,2 % à peine, le taux d’intérêt moyen s’établit à 0,56 %.
Ici aussi, on note que les jeunes sont un peu plus positifs : ils sont beaucoup moins préoccupés par le taux d’intérêt en vigueur sur leur compte d’épargne. D’après ce sondage, à peine trois jeunes sur 10 entre 18 et 24 ans laissent ce taux influencer leur comportement d’épargne. Plus de la moitié des jeunes interrogés épargnent essentiellement pour acheter un logement. Ils semblent accorder plus d’importance à la possibilité d’épargner de manière sûre plutôt qu’au rendement à plus long terme.