Un Belge sur dix doit puiser dans ses économies à cause de la crise du coronavirus

À l’inverse, 16 % des Belges parviennent à mettre de l’argent de côté, notamment grâce à une réduction de leurs dépenses du fait de la crise sanitaire

La Banque Nationale de Belgique vient d’annoncer qu’un montant record avait été atteint sur nos comptes d’épargne, à savoir 291,6 milliards d’euros, en dépit de la crise du coronavirus. Contrairement à ce que ce montant pourrait laisser supposer, tous les Belges ne sont pas logés à la même enseigne. Selon une enquête récente réalisée par la banque d’épargne en ligne, Santander Consumer Bank, près d’un quart de la population (22 %) n’a pas pu épargner autant que d’habitude au cours de ces derniers mois en raison de la crise. Une personne interrogée sur dix (9 %) a même dû puiser dans ses économies pour terminer le mois. Ce sont principalement les jeunes et les personnes moins qualifiées qui ont du mal à joindre les deux bouts. Par contre, 16 % des Belges ont pu épargner davantage pendant la crise, notamment parce qu’ils ont dépensé moins que d’habitude à cause du confinement.

Il n’est pas surprenant que l’épidémie de coronavirus et le confinement aient touché financièrement de nombreux Belges. Selon une enquête récente menée auprès de 626 Belges par la banque d’épargne en ligne Santander Consumer Bank, la moitié (50 %) des Belges ont vu leurs ressources financières diminuer ces derniers mois. Quelque 13 % y ont même laissé quelques plumes à cause de la crise. Ce sont principalement les groupes déjà précarisés qui ont souffert le plus financièrement. Près de six Belges sur dix (58 %) dont le revenu brut annuel est inférieur à 20 000 euros et près de sept personnes interrogées sur dix (65 %) sans diplôme de l’enseignement secondaire se sont soudainement retrouvés avec des moyens financiers beaucoup plus restreints.

Épargner et investir

Cette mauvaise conjoncture économique a également eu des répercussions négatives sur le comportement d’épargne de trois Belges sur dix. Selon l’enquête, plus de deux Belges sur dix (22 %) ont dû restreindre leur épargne à cause de la crise, et un Belge sur dix a même dû puiser dans ses économies pour pouvoir joindre les deux bouts à la fin du mois. Comme l’on peut aisément le comprendre, ce sont les personnes qui ont perdu le plus d’argent qui ont épargné le moins. Près de sept personnes sur dix (64 %) ayant rencontré des difficultés financières, notamment parce qu’elles avaient perdu temporairement leur emploi, ont déclaré qu’elles avaient moins épargné (25 %) ou qu’elles avaient puisé dans leurs économies pour pouvoir continuer à vivre (39 %).

Selon l’enquête, ce sont principalement les jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ont le moins épargné (30 %) ou qui ont dû utiliser leur épargne (14 %). Les Belges de plus de 55 ans ont été les moins touchés. Seuls 18 % d’entre eux ont épargné moins, et 7 % ont dû utiliser leurs économies. Au niveau de l’épargne, ce sont également principalement ceux sans diplôme de l’enseignement secondaire (17 %) et ceux gagnant moins de 20 000 euros par an (14 %) qui ont dû utiliser leur bas de laine.

À l’inverse des épargnants, les investisseurs ont beaucoup moins subi les revers de la crise financière. Plus de sept investisseurs sur dix (73 %) n’ont pas dû modifier leurs habitudes de placement pendant cette période. Seuls 17 % ont décidé de réduire leurs investissements, et 10 % déclarent avoir même investi davantage. Ce sont surtout les Flamands qui ont investi moins (23 %) par rapport aux Wallons (11 %).

Dépenser moins

Il est toutefois intéressant de souligner que près de deux Belges sur dix (16 %) ont quand même réussi à épargner davantage en cette période difficile. L’explication principale est simple : près de la moitié des Belges (47 %) ont dépensé moins au cours de ces derniers mois à cause du confinement et se sont par conséquent retrouvés avec plus d’argent sur leur compte en fin de mois. Cette baisse de la consommation vient également d’être confirmée par une enquête réalisée par la Banque Nationale de Belgique. Les résultats du sondage montrent que sept Belges sur dix (70 %) qui ont pu épargner plus pendant la crise et plus de la moitié de ceux qui ont pu investir davantage avaient dépensé moins au cours de ces derniers mois. 

 

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Tobias Van Assche

Senior PR consultant, Befirm

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À propos de Santander Consumer Bank

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Santander Consumer Bank fait partie de Santander Consumer Finance, l’un des leaders européens du secteur du crédit à la consommation, qui fait partie de Santander, l’un des plus grands groupes financiers au monde.

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Fondée en 1857, Banco Santander (SAN SM, STD US, BNC LN) est une banque de détail et commerciale de premier plan dont le siège social est situé en Espagne. Détenant une part de marché significative dans 10 pays principaux en Europe et en Amérique du Nord et du Sud, elle est une des plus grandes banques au monde en termes de capitalisation boursière. Son objectif est d'aider les personnes et les entreprises à prospérer de manière simple, personnelle et équitable. Santander construit une banque plus responsable et a pris un certain nombre d'engagements pour soutenir cet objectif, notamment en levant plus de 120 milliards d'euros de financement vert entre 2019 et 2025, ainsi qu'en donnant des moyens financiers à plus de 10 millions de personnes pendant la même période. À la fin du premier semestre de 2020, Banco Santander disposait de plus de mille milliards d'euros de fonds au total, de 146 millions de clients, dont 21,5 millions de clients fidèles et 40 millions de clients numériques et de 11 800 agences et de 194 000 employés.


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